Le Sydney qu'on aime plus
18 décembre
Nous allons ce jour à la recherche du Sydney historique. Nous l'avons trouvé dans le quartier des docs dit "the Rocks".
C'est un tout petit quartier populaire pour lequel, dans les années 70, les habitants ont mené un véritable combat de rue contre la disparition programmée par des promoteurs assoiffés. Ce quartier a été réhabilité et s'est depuis embourgeoisé au point de devenir "le quartier chic où l'on sort le soir". En fait, il ne reste que deux ou trois ruelles, et quelques pavés anciens.
Ce quartier historique avait déjà été rasé à moitié pour la construction des rampes d'accès du pont, au début du 20ème siècle.
Les Rocks sont juste en face de l'opéra que nous visitons maintenant.
Ce surpenant édifice propose, dans deux grandes salles, et plusieurs petites, environ 2000 représentations chaque années (oui 5,5 spectacles par jour !!!): musique, danse, théatre, opéra, comédies musicales.... C'est une offre multiple dans tous les styles, rock y compris dans la grande salle symphonique. Les salles, si elles se visitent en silence, ne se photographient pas car elles sont le lieu de répértitions permanentes pour les raccords d'avant représentation. (J'ai laissé les photos en grand format car seule cette taille permet de ressentir l'impression d'énormité qui se dégage de ce batiment)
Nous avons réalisé quelque chose qui nous a mis bien mal à l'aise. Si l'opéra de Sydney est construit sur un lieu cultuel et culturel sacré des anciens aborigènes, et le reconnait en y rendant théoriquement hommage, si le drapeau aborigène orne bien tous les édifices administratifs, l'absence des aborigènes est époustouflante !
Ils sont littéralement invisibles, sauf cet unique groupe sur notre chemin qui tente de faire partager quelques moments aux touristes.
Certes la culture et les peuples aborigènes sont reconnus juridiquement depuis 20 ans, ou plus, mais j'ai constaté qu'il est impossible de trouver leur drapeau dans les boutiques de souvenirs ou autres. La raison que l'on m'a expliquée ? Un refus d'une grande part de la population de reconnaitre ces peuples comme ayant une culture et des droits, même constitutionnels... !!
Au pique-nique, ce sont les ibis qui font les pique-assiettes à Sydney.